[[{« value »: »Publié le 05 novembre 2024 à 09:54. / Modifié le 05 novembre 2024 à 13:07. «EPFZ & NAZI». La semaine dernière, des affiches anonymes ont fait leur apparition sur les murs de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich comparant l’institution au régime nazi en lettres capitales. La colère gronde également sur les réseaux sociaux. Réunis sur la plateforme Reddit, des étudiants chinois se disent victimes de discrimination. En cause: de nouvelles règles d’admission publiées fin octobre. L’université veut soumettre les candidats de 23 pays à risque à un test de sécurité renforcé. La liste comprend des Etats sous le coup de sanctions internationales, comme la Russie, l’Iran ou le Pakistan. La Chine représente le groupe le plus important à Zurich avec 1362 personnes qui ont étudié ou obtenu leur doctorat l’année dernière.Sous couvert d’anonymat, un étudiant chinois assure que la plupart de ses compatriotes installés à Zurich ne rêvent que d’un avenir meilleur pour eux et leurs familles. «Nous ne voulons pas être assimilés au gouvernement chinois», raconte le jeune homme au site alémanique Nau. La diaspora estudiantine craint de ne plus pouvoir étudier ou mener des recherches dans le prestigieux établissement. La contestation s’invite également sur le terrain politique. Sollicitée par le média, l’ambassade de Chine à Berne se dit «choquée» par le renforcement des mesures: «Nous espérons que l’EPFZ corrigera le plus rapidement possible ces mauvaises pratiques.» La représentation diplomatique ne remet toutefois pas en cause la coopération scientifique avec la Suisse. Face à ces critiques virulentes, l’école polytechnique se défend de toute politique discriminatoire. «Personne n’est exclu des études à l’EPF en raison de son origine», affirme le service de communication au Tages-Anzeiger. Le dispositif vise à prévenir des tentatives d’espionnage dans un contexte international dégradé, notamment en raison du développement de technologies qui peuvent bénéficier d’une application militaire. Outre l’origine, l’EPFZ pointe trois autres critères pouvant conduire à un rejet: le passage dans une université à caractère militaire, une bourse provenant de «sources douteuses» ou un domaine de recherche sensible.Selon le Service fédéral de renseignement, les universités du pays sont une cible privilégiée pour l’espionnage et les tentatives d’ingérences étrangères. Laboratoire d’idées suisse, d’inspiration libérale, fondé en 1999 par plusieurs multinationales. Il est aujourd’hui soutenu financièrement par plus 140 donateurs.
Publié le 05 novembre 2024 à 05:00. / Modifié le 05 novembre 2024 à 15:04.
Publié le 05 novembre 2024 à 11:04. / Modifié le 05 novembre 2024 à 15:04.
Publié le 05 novembre 2024 à 10:44. / Modifié le 05 novembre 2024 à 15:04. »}]]