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Des chercheurs chinois lancent une « attaque quantique » pour casser le chiffrement

[[{« value »: »Publié le 15 octobre 2024 à 07h01Une équipe de chercheurs chinois vient de réaliser une percée majeure dans le domaine de l’informatique quantique, en parvenant à fragiliser des systèmes de chiffrement réputés inviolables. Cette avancée pourrait remettre en question nos standards de sécurité actuels.
Les ordinateurs quantiques représenteront un vrai casse-tête à l’avenir pour la sécurité des données. © Dilok Klaisataporn / ShutterstockL’équipe dirigée par Wang Chao de l’Université de Shanghai affirme avoir réussi la première attaque quantique efficace contre des méthodes de chiffrement largement utilisées. Bien que des limitations persistent encore ; vous le verrez ; ce progrès prouve que l’informatique quantique progresse à petit pas et que les protocoles de sécurité en vigueur dans les secteurs bancaire et militaire pourraient un jour se retrouver caducs. Les ordinateurs quantiques actuels sont encore limités en termes de nombre de qubits et de stabilité, mais seront un jour une menace pour la cybersécurité mondiale, tout n’est qu’une question de temps. Surtout lorsqu’on sait qu’il est désormais possible de faire converger IA et informatique quantique.Pour mener à bien leur expérimentation, l’équipe a mis à profit un ordinateur quantique de la société canadienne D-Wave Systems pour s’attaquer à des algorithmes cryptographiques basés sur la structure SPN (Substitution-Permutation Network). Cette architecture sous-tend notamment le standard AES (Advanced Encryption Standard), pilier de nombreux systèmes de chiffrement actuels : protocole HTTPS, Virtual Private Network ou Wi-Fi protégé (WPA/WPA2) par exemple.Les scientifiques ont ciblé spécifiquement les algorithmes Present, Gift-64 et Rectangle. Tous font partie d’une nouvelle génération d’algorithmes de chiffrement symétrique légers, conçus pour être particulièrement adaptés aux systèmes disposant de ressources limitées, comme les cartes à puce, les capteurs IoT ou les appareils mobiles. Si ces derniers n’ont pas encore livré tous leurs secrets, l’étude démontre qu’ils sont désormais à portée des machines quantiques. « C’est la première fois qu’un véritable ordinateur quantique fait peser une menace réelle et substantielle sur plusieurs algorithmes SPN pleinement opérationnels », souligne l’équipe de Wang dans ses conclusions. Un ordinateur quantique présenté par IBM en 2018. © flowgraph / ShutterstockLes chercheurs ont exploité une technique baptisée « recuit quantique ». Ce procédé, inspiré de la métallurgie, permet à l’ordinateur de résoudre rapidement des problèmes mathématiques complexes en tirant parti des propriétés quantiques de la matière. En d’autres termes, le recuit quantique « refroidit » un système quantique pour trouver sa configuration énergétique la plus basse, tout comme on refroidit un métal pour obtenir sa structure cristalline la plus stable.Le principe s’apparente à la recherche du point le plus bas dans un paysage accidenté. Là où les méthodes classiques doivent explorer chaque sentier, vallée ou colline, l’effet tunnel quantique autorise la machine à traverser directement les obstacles, gagnant ainsi un temps précieux. Grâce à cet effet, la machine quantique peut, en quelque sorte, « creuser un tunnel » à travers les montagnes, lui permettant de passer d’une vallée à une autre sans avoir à suivre le chemin habituel. Malgré cette avancée remarquable, les chercheurs reconnaissent que la technologie quantique n’en est encore qu’à ses balbutiements. Wang pointe notamment du doigt la sensibilité aux perturbations environnementales, l’immaturité du matériel et la difficulté à concevoir un algorithme d’attaque universel. L’équipe estime quand même que les progrès à venir pourraient déboucher sur des attaques quantiques plus agressives, capables de mettre à mal les systèmes cryptographiques existants les plus robustes. Source : The Quantum InsiderLa tech est mon terrain de jeu, la science ma maîtresse capricieuse et le jeu vidéo (malgré mes overdoses récurrentes de AAA) mon péché mignon. Voici votre serviteur, explorant la jungle technologique armé d’un simple PC et salivant comme un bouledogue devant la moindre innovation. Transformer le jargon technique en prose savoureuse, traquer les news ultimes avec les neurones toujours à balle de caféine : voilà ma mission.Articles de Camille CoiraultCommentaires (10)ils reviendront à l’encre magique, celle qu’on révèle avec une tranche de citron. c’est imparable quand on connait pas le truc ou qu’on sait pas ou l’ecriture se trouve sur la feuillebref, c’est pas demain la veille …Si on a annonce publique venant de Chine, il faut surtout comprendre qu’en réalité les progrès sont bien plus grands en coulisse. Tout cela participe aux coups de pression internationaux entres grandes puissances.
Souvenez vous d’ailleurs des annonces du président français il ya un an environ sur les algorithmes post-quantiques censés résister aux attaques justement. Que faut il lire ici ? On est déjà protégé ? La Chine sait déjà casser des codes inviolables? La guerre froide, la guerre de l’information… on est en plein dedans là car moins de 1% de la population hors microcosme clubic s’intéresse à ce genre de News. Cette info sert avant tout les gouvernements. Aleez hop, pop corn Il me semble que le chiffrement elliptique permet de se prémunir des ordinateurs quantiques.
Mais comme expliqué dans l’article, c’est quand même pas pour demain non plus.
Ceci étant, je m’étonne que cela soit publique, car les états ont tout intérêt a conserver cela secret.L’article dit que c’est une société canadienne qui laisse des chercheurs chinois faire cela.
Tant qu’il n’y aura pas d’avancés sur la miniaturisation et l’industrialisation façon « transistors », la révolution de l’informatique quantique ne se fera pas et tout cela restera comparable aux gros ordinateurs de plusieurs pièces que l’on avait dans les années 50/60.« l’équipe a mis à profit un ordinateur quantique de la société canadienne D-Wave Systems »
il y a un moment donné ou il faudra sérieusement arrêter de donner le bâton pour se faire battre…Ca fait longtemps que je vois un raid, une rasia sur les cryptomonnaies, soient pour miner les derniers blocs, soit pour retracer les transactions de crypto réputées anonymes.
Même si ce n’est pas pour demain, et encore que … La question est de savoir QUI en aura les moyens ?Non tu te trompes. Le chiffrement à base de courbes elliptiques est cassable quantiquement. Il n’est pas plus fiable que la factorisation de grand nombre (multiples de 2 nombres premiers énormes).
Les algorithmes post-quantique, comme le chiffrement par lattices, ne le sont actuellement que parce que l’on a pas encore trouvé d’algorithme qui exploiterait une des propriétés quantiques pour simplifier la recherche d’une solution par bruteforce. Le jour où un mathématicien trouve comment réunir toutes les solutions du problème dans un espace linéaire, il devient attaquable avec un ordinateur quantique qui explore tout l’espace linéaire en une seule opération.L’informatique quantique ne donne pas de super pouvoirs pour faire apparaître de l’information là où il n’y en a pas. La sécurité de l’anonymat des crypto dépend soit de l’effacement des informations (source/destinataire d’une transaction), qu’aucun ordinateur quantique ne pourrait recréer, soit du mixage des transactions:
Bob veut donner 30 à Alice et Alice veut donner 20 à Charlie, Charlie veut donner 25 à Bob, au final le système permet à Bob de ne donner que 10 à Alice, et Charlie de ne donner que 5 à Bob, la transaction entre Alice et Charlie n’existe pas du tout sur la blockchain, alors qu’elle a eu lieu économiquement.
L’ordinateur quantique par contre pourrait casser la clé privé des portefeuilles, permettant à n’importe qui de créer une transaction frauduleuse pour te voler ton argent virtuel, ce qui entraînerait immédiatement la fin des cryptos. »}]] 

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